Taxis volants : une enquête publique ouverte pour les JO 2024

Taxis volants : une enquête publique ouverte pour les JO 2024
16 Nov. 2023

Le "vertiport" consistant en une barge à installer sur la Seine fait partie de l’expérimentation qui est prévue l’année prochaine. C'est là que le décollage et l'atterrissage de la plupart des taxis volants auront lieu.

Le projet de faire circuler des taxis volants à Paris franchit une nouvelle étape. Pour rappel, ce sera durant les Jeux olympiques, que la capitale française accueillera au cours de l'année 2024, que ces véhicules aériens inédits seront expérimentés pendant une durée de six mois. A l'heure actuelle, c'est l'ouverture d'une enquête publique qui marque le programme pour une durée d'environ un mois depuis lundi.

L'objectif est de « recueillir les observations du public » parisien en ce qui concerne le projet. Il s'agit d'une étape incontournable avant l’obtention de l'avis définitif du ministère des Transports. Ce dernier est censé en rendre compte au début de l'année 2024 qui approche. Pour ce qu'il en est du lancement de l’expérimentation, C'est au mois de mai de l'année prochaine qu'il est prévu. Il ne s'achèvera que vers le mois de décembre de 2024.  

En pratique, les travaux impliquent d'installer un "vertiport", suivant le terme consacré. Il s'agit d'une barge à mettre en place sur la Seine du côté du quai d'Austerlitz (XIIIe arrondissement). On a attribué le nom de "Volocity" à ces véhicules aériens de l'entreprise allemande Volocopter. Dans leur aspect extérieur, ils ressemblent à de gros insectes couronnés.

Les itinéraires qu'ils envisagent d'emprunter sont au nombre de trois :

  • l'un part des aéroports de Roissy-Charles de Gaulle et va jusqu'au Bourget
  • un deuxième relie l'héliport d’Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine) à l'aérodrome de Saint-Cyr-l'Ecole (Yvelines)
  • un dernier est doit relier l'héliport d’Issy-les-Moulineaux au vertiport du quai d'Austerlitz. 

La précision apportée par le dossier d'enquête publique stipule que ce sont les routes aériennes existantes qui seront empruntées par les aéronefs lors des phases d'expérimentation. Il s'agit de celles qui se trouvent le long du boulevard périphérique parisien et sur la Seine, entre la porte de Bercy et le quai d'Austerlitz, pour rejoindre l'héliport d'Issy-les-Moulineaux". 

L’Autorité environnementale fait part d'une certaine réserve à l'égard du projet d’aménagement du vertiport. Plus précisément, un caractère incomplet par choix de l'ADP, qui n'est autre que le maître d'ouvrage, est déploré par l'organisme à l'encontre de l'étude d'impact. Le principal problème dénoncé vient des nuisances sonores ou « l’augmentation des consommations énergétiques induites par le projet ».

L'explication donnée par le Groupe ADP a consisté au rappel du stade expérimental dans lequel se trouvent encore les opérations. Il ajoute en outre que l'avis de l'Autorité environnementale est uniquement « consultatif ». En ce qui le concerne, Edward Arkwright, le président du gestionnaire des aéroports franciliens a confié " avoir pris le temps de répondre à certains fantasmes". C'est ce dont il a fait part au journal Le Parisien ce mardi. En même temps, une réduction du nombre de vols prévus a été appliquée par ADP. 

La condition ultime pour que les vols des engins de Volocopter soient en règles eu égard à la réglementation est l'obtention de la certification de l'Agence européenne de la sécurité aérienne (EASA) au printemps 2024. Dirk Hoke, PDG de l'entreprise, reconnaît la difficulté de se le procurer. Dans son explication, deux scénarios ont été présentés. D'un côté, il y a la possibilité d'ouvrir les cinq liaisons avec passagers dans la mesure où la certification est effectivement accordée en retard par rapport au temps.

Les liaisons en question sont précisément celles entre une barge amarrée sur la Seine quai d'Austerlitz et le Bourget, entre l'héliport d'Issy-Les-Moulineaux et Saint-Cyr l'école à côté de Versailles, entre les aéroports de Roissy et Le Bourget. De l'autre côté, lorsque le premier cas de figure ne s'est pas réalisé, ce sera une démonstration de vols sans passager qui sera demandée à titre de dérogation pour réaliser des vols de dé C'est notre plan B. »